« Bienvenue sur la nouvelle chaine de l’info que je suis très fière de lancer ce soir », voici les premiers mots énoncés par Ruth Elkrief ce 28 novembre 2005, date de lancement de BFMTV. Cinq années plus tard, la « nouvelle chaine de l’info » a gravi bien des échelons et s’est imposée dans le PAF comme la télévision de l’information.
Un départ relativement difficile …
Les premiers mois de BFMTV sont marqués par des débuts difficiles. Dotée d’un budget moyen de 13 millions d’euros et d’une jeune rédaction de 90 journalistes, la chaine peine logiquement à s’imposer auprès du public mais aussi auprès de celles et ceux qui font l’actualité.
Moins de 6 moins plus tard, un tournant éditorial est amorcé : des contenus moins tournés vers l’actualité économique au profit de l’actu nationale et internationale grand public, moins de rediffusions en journée laissant place à davantage d’infos en direct, et une densification de la grille avec plus d’émissions et de présentateurs.
… précédant un succès jamais démenti
Ces corrections apportées dès la mi-2006, soit 9 mois avant la date prévue initialement, auront été très vite couronnées de succès puisque les audiences et les recettes publicitaires ne vont alors cessées de croître.
Nathalie Levy, Thomas Sotto ou encore Gilane Barret rejoignent Ruth Elkrief, Olivier Mazerolle, Florence Duprat, Jean-Alex Baril, Stéphanie De Muru et Guillaume Vanhems à la présentation d’une actualité dynamique et permanente, accordant déjà à l’époque une place prépondérante au direct et au terrain. A noter le recrutement de Sandra Larue à la météo.
A l’approche de la Présidentielle début 2007, la chaine se renforce dans le débat d’idées avec l’arrivée de Bourdin à 8H30, du magazine Élysée 2007 d’Elkrief et l’interview de Mazerolle au cœur du 20H. Mis a part, une quotidienne consacrée au showbiz est également lancée quotidiennement.
Un let-motiv : couvrir l’événement en direct
La priorité au direct, mot d’ordre premier de BFMTV, lui a permis d’attirer et de fidéliser un public désireux d’aller au-delà de l’info. C’est par une stratégie innovante visant à faire vivre aux téléspectateurs l’évènement à l’instant où il se produit que la chaine s’est faite une place dans le paysage audiovisuel français. Jamais une chaine française n’avait proposé 18H de direct intégral chaque jour pour ne rien rater de l’actu.
Ainsi, BFM a traité tous les événements majeurs sur son antenne, de jour comme de nuit, mais toujours en direct intégral : la présidentielle française, la libération d’Ingrid Bétancourt, l’élection de Barack Obama, la mort de Michael Jackson, le séisme de Port-au-Prince, ou la Coupe du monde de football en sont quelques uns parmi beaucoup d’autres.
Ajoutez à ce traitement particulier des coups médiatiques comme le débat exclusif Royal-Bayrou, les questions pièges de Jean-Jacques Bourdin aux éminentes figures politiques, ou très récemment l’annonce du gouvernement par Olivier Mazerolle une heure et quart avant la confirmation de l’Élysée, la chaine est incontestablement devenue digne d’intérêt pour le téléspectateur en soif d’actu.
La réussite d’une équipe grandissante
De 2 millions et demi de téléspectateurs hebdomadaires en 2006 à plus de 7 millions aujourd’hui, BFM n’a cessé de gravir les échelons et est sur le point de réussir aujourd’hui le pari de la rentabilité d’une chaine d’information grâce à la publicité. Un peu plus de 33 millions d’euros devraient être réunis pour réduire le déséquilibre d’un budget devant être bouclé à 36 millions au 31 mars 2011.
Si le budget à pris une telle ampleur en si peu de temps, c’est parce que les moyens humains, technologiques et techniques ont eux aussi grossis.
Du point de vue de la technique tout d’abord, cela va des nouveaux micros-cravate au passage à la haute définition, en passant par la nouvelle régie et le nouveau système central de supervision plus stable Dalet+. Une évolution technologique poursuivie par la réfection du site internet et la création d’applications innovantes pour les appareils tactiles d’Apple.
Techniquement, la chaine est aujourd’hui bien plus fluide, enchainant les images de sujets divers, et rarement court-circuitée par les bugs de lancements impromptus ou impossibles de publicités, ou encore par des erreurs de sujets. Tous ces progrès sont à mettre au rang des techniciens et régisseurs qui s’affairent au quotidien, de jour et parfois de nuit, pour proposer une antenne « live » la plus agréable et la plus nette possible. Il semble important de les féliciter aujourd’hui car la réussite de la chaine est aussi dûe au travail dans l’ombre de chacun de ces professionnels.
Quant au fond, la diversification d’une antenne info/débat vers les produits hi-tech, le showbiz, les sports, et l’humour a été rendue possible par les hausses budgétaires successives, mais surtout par le travail journalistiques. Nombreux sont les chroniqueurs à avoir rejoint la chaine, apportant un enrichissement du contenu purement « news ».
Déjà 5 ans, toujours numéro 1 !
Environs 30 millions de téléspectateurs mensuels et plus d’un pourcent de part d’audience nationale, des statistiques qui ne trompent pas sur le succès d’une formule éditoriale stable et innovante à la fois :
La direction a d’abord fait le choix de la continuité, avec des émissions et des visages connus de tous, qui a permis une fidélisation du public à une chaine que ce dernier dit apprécier beaucoup dans les enquêtes d’opinions. Cette volonté de stabilité n’a toutefois pas caché une dynamique constante d’évolution et d’innovation, avec le traitement d’un maximum de sujets sur le terrain et en direct vidéo, avec l’instauration de plus de chroniques et d’un savant mélange entre infos et talks, enfin avec des habillages visuels et sonores renouvelés et relayant les événements spéciaux.
Enfin, et BFM en a aussi fait sa marque de fabrique, présenter l’info avec le plus grand sérieux qui soit mais sans omettre d’accomplir cette tache rigoureuse dans une ambiance agréable pour le téléspectateur.
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