France Inter supprime le 1er janvier sa diffusion en grandes ondes (ou « longues ondes », symbolisé par l’acronyme AM), ainsi que sa météo marine, une décision qui lui permet d’économiser 13 millions d’euros, mais qui n’est pas sans faire grincer les dents du côté de certains.
Pour Radio France, cette somme représente 10% du total de ses coûts de diffusion, après des économies de sept millions fin 2015, avec la mort en ondes moyennes de France Bleu et de France Info.
Cette suppression entraîne par ailleurs la diffusion de la météo marine, et dont le dernier « loup de mer » retentira ce dimanche à 20h04, avec l’intervention de Brigitte Forest. En effet, ce service, devenu désuet aux marins avec l’ascension des nouvelles technologies et d’internet, représentait un coût important, mais cet arrêt pur et simple suscite néanmoins la colère de certains auditeurs. « La météo marine sur France Inter, c’est un petit bulletin d’information écrit dans la langue énigmatique des marins, qui mine de rien, est entré dans l’imaginaire d’un grand nombre de personnes» résume France Culture dans le documentaire A l’écoute de la météo marine, diffusé l’an dernier.
La direction de Radio France estime que le basculement vers la FM est simple. Le service public couvre, en effet, 97% de la population avec ses fréquences FM. Les 3% non couverts, soit environ 400 000 personnes, « peuvent écouter la station en numérique grâce à leur box internet et leurs smartphones », explique le Figaro.
Lors de cet annonce par le groupe, en août dernier, des internautes et auditeurs se sont mobilisés via une pétition qui recueilli 4000 signataires.
Pour ceux qui ne trouveraient pas de solution, comme les 3% de Français qui résident hors des zones de couverture FM (dans les zones montagneuses, ou en Bretagne), ou les auditeurs frontaliers, notamment en Belgique et en Suisse, la station propose une aide « sur-mesure ».
Les grandes ondes (ou ondes longues), étaient les seules à couvrir l’ensemble du territoire français sur une fréquence unique (162 khz). Ce service, utile à ses débuts en 1920, ne couvre désormais qu’entre 5% à 7% du territoire en complément de la FM.
RTL, RMC et Europe 1 (toute privées) continuent de leur côté à diffuser en grandes ondes avec les coûts que l’on connaît.
Source : France info avec AFP
Crédits image : Francer Inter (DA)
